ISSN 1661-1802 |
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Retours sur le colloque "Partager pour gagner" à
la Haute Ecole de Gestion (HEG) de Genève, 30 septembre 2004 par
Hélène Madinier
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Mots-Clés : Knowledge Management, Gestion des connaissances, Gestion de l'information, Haute Ecole de Gestion (GENEVE), Suisse romande |
Le 30 septembre 2004 s’est tenu à la Haute Ecole de Gestion (HEG) de Genève un colloque sur la gestion des connaissances, qui a rassemblé plus de 100 participants, représentant des grandes entreprises, des PME, des associations et organismes à but non lucratif, ainsi que des administrations cantonales et communales. Le thème de gestion des connaissances (connu surtout sous son nom anglais, knowledge management, abrégé en KM) a été choisi car il suscite actuellement un fort intérêt dans les domaines de la gestion, de l'informatique et de la gestion de l'information, tout en demeurant un peu abstrait, en Suisse romande. Pourquoi partager des connaissances? Comment favoriser cette création
et ce partage? Quels sont les modèles à suivre, les écueils
à éviter, les outils, et les modes d’organisation
à adopter? Quels sont les liens avec la veille, avec les réseaux?
Quels sont les métiers les plus concernés? Le programme comportait une séance en plénière et
des sessions parallèles, ce qui permettait à la fois de
refléter la diversité des expériences, méthodes,
formes et outils du KM, et d’offrir un plus grand choix aux participants. La notion de KM La séance plénière était animée par
Jean-Yves Prax, expert français en KM et directeur de l’entreprise
de conseil Polia Consulting.
Le cercle du savoir se décline ainsi: Mais il ne peut y avoir de partage des connaissances sans un management approprié: comme l'expliquait Paul Vanderbroeck dans son intervention, pour instaurer un réel partage de connaissances au sein de l'entreprise, il faut souvent faire évoluer les modes de management et se transformer en entreprise apprenante: entreprise qui favorise l'apprentissage à partir des erreurs, et qui permet de créer un climat de confiance.
La dimension ressources humaines du KM a été présentée
par la banque Lombard Odier Darier Hentsch et Cie au travers de son projet
de gestion des compétences. L'utilisation du KM comme outil de résolution de problèmes a été exposée par le consultant André Boder, qui montrait qu'avant tout, le KM sert à mettre à plat des processus, à caractériser des situations, à amener les collaborateurs d'un ou de plusieurs services, à expliciter des modes de fonctionnement, à mieux communiquer, et à être plus performant. Le KM c'est aussi et surtout des échanges entre communautés
et autres réseaux. A cet égard, l'expérience récente
de la Chambre de commerce et d'industrie de Grenoble, commentée
par Isabelle Brun-Buisson, est représentative. Enfin, la partie sur les outils comportait plusieurs démonstrations:
de l'outil Knowings, de Mayetic Village, et de la plate-forme Wiki mise
en place par des professeurs d'informatique à la HEG. Les liens entre gestion des connaissances et gestion de l'information Les liens entre gestion des connaissances et gestion de l'information étaient mentionnés lors de l'exposé principal (Jean-Yves Prax), évidents dans l'exposé sur le projet de veille réalisé auprès de quelques PME de Suisse romande (Evelyne Deferr), et détaillés plus précisément dans la description des différents rôles intervenant lors d'un projet de gestion des connaissances (Hélène Madinier). Si l'on résume l'exposé concernant les différents
rôles et plus spécifiquement le rôle de gestionnaire
de l'information dans un projet de KM, il faut rappeler que la gestion
des connaissances est "un ensemble de modes d'organisation visant
à créer, collecter, organiser, stocker, diffuser, partager,
utiliser et transférer la connaissance dans l’entreprise"
(CIGREF, 2000) [2]. Même si la connaissance explicite n'est qu'une partie de la connaissance
-l'autre étant la connaissance tacite-, on voit nettement quel
peut être le rôle des gestionnaires de l'information lorsqu'il
s'agit de la collecte, de l'organisation, du stockage et de la diffusion
des documents externes et internes à l'entreprise, et donc des
connaissances explicites. La pratique amène à constater deux tendances: Tout d'abord, les responsables de projets de KM font parfois appel à
des professionnels de l'information pour leurs compétences en matière
d'organisation, de classification de l'information, ou de recherche d'information.
Son rôle évolue ainsi de support à un projet de gestion de connaissances, à celui de responsable d'un projet de gestion des connaissances explicites de l'organisation. Conclusion De l'ensemble des exposés, on retiendra ces quelques points qui caractérisent à la fois les conditions d’existence d'une gestion des connaissances et ses chances de succès:
Ce sont à ces conditions que peut exister et se maintenir une gestion des connaissances efficace au sein d'une organisation, et donc une meilleure cohésion, reconnaissance, motivation, et finalement une amélioration des performances. Notes |
© Ressi, no.1, janvier 2005, ISSN 1661-1802, tous droits réservés |
Date de création : 10.01.2005 Date de dernière mise à jour : 10.01.2005 |