ISSN 1661-1802 |
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Voyage à Londres 2008 Retour d’expérience des étudiants de 2ème annéepar Aymon Othenin-Girard et Karine Pasquier, article rédigé sur la base des résumés des participants au voyage. Photographies : Estelle Beck |
Résumé |
En décembre 2008, les étudiant-e-s de deuxième année de la filière Information documentaire à la Haute école de gestion de Genève ont fait un voyage d’étude de deux jours à Londres. Il s’agissait de visiter la fameuse British Library, l’Idea Store de Whitechapel, une bibliothèque d’un genre inédit en Suisse, et de profiter du congrès Online Information 2008. Compte-rendu et impressions de voyage. |
Visite de la British LibraryMalgré un réveil aux aurores, nous sommes très enthousiasmé-e-s à l’idée de visiter enfin la bibliothèque nationale du Royaume-Uni, l’une des plus prestigieuses bibliothèques au monde. Arrivé-e-s sur le site de St Pancras, nous franchissons l’imposant portique d’entrée pour découvrir le bâtiment principal de la BL, dont la forme fait penser à un paquebot. Nous découvrirons que l’analogie n’est pas seulement esthétique. La BL est effectivement un immense navire de neuf étages (au-dessus du sol) dont toutes les caractéristiques sont impressionnantes : plus de 150 millions de références dans ses catalogues (dont 25 millions de livres), des milliers de visiteurs chaque jours, des trésors inestimables (notamment un original de la Magna Carta, les carnets de notes de Léonard de Vinci, les enregistrements originaux des Beatles), des documents de toutes les époques, sur divers supports(1). Dans le hall d’entrée, nous remarquons deux choses inhabituelles dans un SID: un service d’adoption de livre, pour recueillir des dons en faveur de la conservation des documents, et une boutique de souvenirs. Au rez supérieur, la bibliothèque du roi Georges III, conservée dans une tour de verre, symbolise la vocation patrimoniale de la BL qui gère le dépôt légal national. La visite guidée commence par le bureau d’inscription des lecteurs, passage obligé pour avoir accès aux ressources de la bibliothèque. En effet, la BL se veut une bibliothèque de recherches approfondies. Ainsi, une carte de lecteur ne s’obtient qu’après un entretien avec un-e bibliothécaire, qui permet de déterminer si une recherche à la BL est utile. L’accès aux salles de lecture et la durée de la carte délivrée dépendent des besoins en matière de recherche. La visite se poursuit dans les entrailles du paquebot, à travers les dédales des innombrables couloirs. Nous découvrons le fonctionnement du système qui permet d’acheminer les documents demandés par les lecteurs, depuis leur lieu de stockage dans des magasins fermés jusqu’aux différentes salles de lecture. En effet, la plupart des documents ne sont pas en libre accès, à l’exception de quelques ouvrages de références. Notre guide nous explique ensuite le fonctionnement des salles de lecture : conditions strictes, par exemple concernant le matériel de travail autorisé, modalités de consultation des ouvrages, etc. La visite se termine dans une des salles d’exposition de la BL, la Sir John Ritblat Gallery où nous avons pu admirer quelques-uns des trésors de la BL, notamment de nombreux manuscrits magnifiquement enluminés. Une borne avec écran tactile permet de feuilleter des manuscrits numérisés, surprenant mariage entre documents anciens et technologies ultramodernes. Visite de l’Idea Store de Whitechapel(2)Notre deuxième visite nous amène à découvrir un « OVNI documentaire ». En effet, l’Idea Store n’est pas une bibliothèque comme les autres : la conception du service aux usagers y est particulièrement étendue. Ainsi, en plus des services habituels fournis par une bibliothèque publique, l’Idea Store est un lieu de formation offrant une large palette de cours (arts visuels, danse, langues, informatique, etc.). Ces formations sont conçues à la fois comme compléments aux recherches d’information et comme outils d’intégration sociale. En effet, les Idea Store sont situés dans des quartiers populaires, voire défavorisés, de Londres avec une population aux origines très diverses. Les usagers peuvent même y recevoir un soutien dans leurs démarches administratives. Tout est fait pour faciliter l’accès des utilisateurs au monde de l’information. Ainsi, la localisation des bâtiments dans des endroits facilement accessibles, à proximité de lieux très fréquentés comme les supermarchés. L’architecture elle-même se veut accueillante, le bâtiment ressemblant à un magasin et donne envie d’y entrer. Les horaires d’ouverture sont très étendus et flexibles. Les employés sont plutôt jeunes et de toutes nationalités, facilitant le contact avec les usagers. Les ressources documentaires sont disponibles dans toutes les langues des communautés étrangères vivant à Londres. Crèche, cafétéria, aménagement des espaces et mobilier en font un lieu très convivial. Au cours de la visite guidée, conduite par le directeur lui-même, nous découvrons tout cela avec émerveillement. Le dynamisme et l’enthousiasme du directeur des lieux achèvent de nous convaincre : nous sommes toutes et tous séduit-e-s par le concept de l’Idea Store ! Online Information 2008Le lendemain, nous nous rendons à la 33ème édition du congrès Online Information 2008(3). Le hall, qui ressemble fortement au salon du livre de Genève, fourmille de différents stands tenus par les grands acteurs du monde actuel de l’information : Proquest, Ebsco, Springer, Information today, Elsevier, Exalead, Google, et même Oracle. Plus de 200 acteurs en information y présentent leurs nouveautés et leurs projets au public venu en nombre. Un public essentiellement formé de bibliothécaires, documentalistes, éditeurs, webmaster, spécialistes des nouvelles technologies ou du knowledge management, etc. Nous avons la responsabilité de nous intéresser tout spécialement à deux stands spécifiques chacun. Nous nous dispersons donc entre les allées à la recherche de Dow Jones, Encyclopedia Britannica, Information World Review, Ingenta, Lexis Nexis, Special Libraries Association, etc. Que ces acteurs proposent des supports papiers ou informatiques, c’est avant tout la nouveauté qui les caractérisent. Nous nous rendons mieux compte à quel point les acteurs de l’information modulent notre univers de travail. S’intéresser à leurs produits et leurs stratégies nous permet donc de mieux appréhender nos futures carrières. Nous en profitons également pour discuter avec les responsables des stands, ainsi qu’avec les visiteurs. Nous enrichissons donc à la fois notre anglais et nos carnets d’adresses professionnelles. Nous devons également suivre des « masterclasses » d’une demi-heure environ, sur différents sujets d’actualité. Nous nous partageons les conférences sur les avantages des nouvelles technologies, comme le web 2.0, la compétitivité des ressources web gratuites face aux ressources payantes, les outils de visualisation permettant de valoriser l’information, ou encore les usages, opportunités et défauts des réseaux sociaux pour le monde de l’information, et celles qui s’intéressent au marketing en bibliothèques. C’est les bras chargés de documents et la tête pleine de nouveautés et d’information que nous partons du congrès pour rejoindre l’hôtel, avant de nous rendre à l’aéroport. ConclusionCe fut un voyage d’étude éclectique et enrichissant. De la visite d’une institution prestigieuse à un congrès pour les professionnels de l’information, en passant par la visite d’un genre nouveau de « bibliothèque-centre de formation », nous avons pu découvrir des situations très variées et surtout nous familiariser avec les nouvelles tendances dans le domaine de l’information documentaire. Un tel voyage permet aussi de confronter nos connaissances acquises à la Haute école avec les réalités du monde de l’information en mutation permanente. Nous pouvons donc être reconnaissants à la HEG de nous avoir permis de faire ce voyage et souhaiter que ce genre d’expérience se renouvelle à l’avenir.
Aymon Othenin-Girard et Karine Pasquier Article rédigé sur la base des résumés des participants au voyage
Photographies : Estelle Beck
ONLINE INFORMATION 2008 Your connection to the future of Information
02-04 décembre 2008 LONDON (United Kingdom) http://www.online-information.co.uk/
Une sélection de stands
Les masterclasses
Articles réalisés par les étudiants de 2ème année de la filière ID : Estelle Beck, Vanessa Bilvin, Alexandre Bourban, Marec Brunetti, Cristina Caron, Jean-Philippe Chassot, Nadia Chennaf, Christel Clerc, Martine Courvoisier, Sophie Detrey, Eva Dohrmann, Marylène Goulet, Jasmin Hügi, Nicolas Labat, Amanda Paul-Joseph, Cédric Pella, Noémie Prod’Hom, Jean-Alfred Putallaz, Rossana Rattazzi, Nicole Scheurer, Sophie Schmutz, Sara Sincini, Cinthia Tagliaferri, Lucille Tissot, Angela Trummer, Maurizio Velletri
Coordonné par Aymon Othenin-Girard et Karine Pasquier Photographies : Estelle Beck
Professeurs responsables du Voyage : Mme Ariane Rezzonico, Hélène Madinier Notes(1) Voir la page Facts and Figures du site web de la British Library. URL : http://www.bl.uk/aboutus/quickinfo/facts/index.html (consulté le 17 mars 2009) (2)http://www.ideastore.co.uk/ (page consultée le 21 avril 2009) (3)http://www.online-information.co.uk/ (page consultée le 17 mars 2009) |
© Ressi, no9, juillet 2009, ISSN 1661-1802, tous droits réservés |
Date de dernière mise à jour : 19.07.2009 |