Kader Attia a grandi à Paris et en Algérie et vit aujourd’hui à Berlin, Paris et Alger. Avant ses études à Paris et Barcelone, il a passé plusieurs années au Congo et en Amérique du Sud. Son approche interculturelle et interdisciplinaire de la recherche explore les perspectives qu’ont les sociétés de leur histoire, particulièrement en lien avec les expériences de dépossession et de suppression, de violence et de perte, et les traces qu’elles laissent dans la mémoire collective. En 2016, Kader Attia a fondé La Colonie, un espace à Paris qui fournit une agora pour discuter de la décolonisation des savoirs, des attitudes et pratiques pour décompartimenter le savoir à l’aide d’une approche transculturelle, transdisciplinaire et transgénérationnelle. Une exposition personnelle exhaustive de Kader Attia intitulée “Les racines poussent aussi dans le béton” est actuellement visible au MacVal à Vitry-sur-Seine, et fait suite à ses récentes expositions personnelles à la 57ème biennale de Venise ; au Musée Cantonal des Beaux-Arts de Lausanne ; au Beirut Art Center ; à la Whitechappel Gallery de Londres ; au KW Institute for Contemporary Art de Berlin ; à la dOCUMENTA (13) à Kassel. En 2016, Kader Attia a obtenu le prix Marcel Duchamp, suivi, en 2017, du prix de la Fondation Miró de Barcelone et du Yanghyun Art Prize de Seoul.
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Federica Martini
Federica Martini, PhD, est historienne de l’art et curatrice. Elle est responsable de la filière Arts Visuels à l’Ecole cantonale d’art du Valais (ECAV) et membre de l’espace d’art standard/deluxe, Lausanne. Auparavant, elle était coordinatrice du programme master MAPS à l’ECAV, et membre des départements curatoriaux de Castello di Rivoli Museum of Contemporary Art, Musée Jenisch Vevey, Musée cantonal des Beaux-Arts/Lausanne et du Festival des Urbaines. En 2015-16 elle a été chercheuse en résidence à l’Institut Suisse de Rome.
Petra Köhle
Petra Köhle, artiste, coordinatrice depuis 2018 du programme master MAPS à l’ECAV. Elle développe depuis 2003 son travail artistique en collaboration avec Nicolas Vermot. Dans des dispositifs quasi scéniques, ils réfléchissent à la répétition et à la traduction, créant des nouveaux scenarios. Leur travail a été présenté au Palais de Tokyo à Paris, au Museum of Modern Art à Francfort et a été présenté comme contribution du Nordic Research Pavilion à Venise. Elle termine actuellement un doctorat collaboratif à l’Université des Arts à Linz et à la ZHdK.
Michael Marder
Michael Marder est chercheur à la fondation Basque pour la science (Ikerbasque), professeur en philosophie à l’Université du Pays-Basque (UPV-EHU), Espagne, et professeur “at Large” de l’institut des humanités de l’Université Diego Portales (UDP), Chili. Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages dans le domaine de la philosophie environnementale, de la phénoménologie et de la pensée politique. Sa monographie la plus récente s’intitule Energy Dreams : Of Actuality (Columbia UP, 2017).
Patricia Reed
Patricia Reed est artiste, auteur et designer basée à Berlin. Son travail s’intéresse aux relations entre épistémologie, « diagrammatique » et modélisation politique adaptées aux échelles planétaires de cohabitation. Ses textes ont récemment été publiés dans e-flux Architecture ; _AH Journal ; Cold War Cold World (Urbanomic) ; Reinventing Horizons (Tranzitdisplay) ; Moneylab (Inst. Of Networked Cultures) ; and The Neurotic Turn (Repeater Books). Reed fait aussi partie du groupe de travail techno-féministe Laboria Cuboniks.
Çağla E. Aykaç
Çağla E. Aykaç enseigne actuellement au sein des départements de géographie et d’études de genre à l’Université de Genève ainsi qu’au master de recherche CCC à la HEAD Genève. Elle est docteure en sociologie et sa recherche s’intéresse aux mouvements sociaux, aux racismes, aux nationalismes, à l’Islam en Europe et à la Turquie contemporaine.
Caspar Heinemann
Caspar Heinemann est artiste, poète, “twinky” butch anarcho-communiste mystique basex à Berlin. Ses intérêts incluent l’occultisme critique, la biosémiotique gay et la mythologie contre-culturelle. Récemment, Caspar a donné des lectures à la triennale baltique de l’art international, au Serpentine Miracle Marathon, au BAK à Utrecht et au ICA à Londres. Iel a aussi exposex récemment au Musée d’Art Moderne de Varsovie, à la David Roberts Arts Foundation à Londres et à la Outpost Gallery à Norwich.
Susan Schuppli
Susan Schuppli est une artiste et chercheuse installée à Londres, dont le travail examine les preuves matérielles dans un éventail de contextes allant des guerres et conflits armés aux désastres environnementaux. Son œuvre a été exposée en Europe et en Asie, au Canada ainsi qu’aux États-Unis. Elle est l’auteure de nombreuses publications de sciences politiques et des médias et fera prochainement paraître Material Witness aux éditions MIT Press. Susan Schuppli enseigne à Goldsmiths en qualité de maître de conférence. Elle a précédemment collaboré au programme Forensic Architecture-ERC en tant que chercheuse associée. Le prix ICP Infinity Award lui a été décerné en 2016.
Charles Heller
Charles Heller est un chercheur et vidéaste installé à Genève, dont le travail privilégie depuis longtemps le thème des politiques migratoires au sein de l’Europe et à ses marges. En 2011, il a co-fondé le projet de recherche Forensic Oceanography qui enquête de manière critique sur les conséquences mortelles des régimes frontaliers militarisés et des politiques migratoires dans la région de la mer Méditerranée. Il a également participé à la fondation de la plateforme WatchTheMed en 2012. Charles Heller a récemment réalisé la vidéo Liquid Traces (2014) et le rapport Death by Rescue ainsi que la vidéo éponyme. Il a collaboré en qualité de chercheur associé au programme Forensic Architecture (sous la tutelle du Centre for Research Architecture à Goldsmiths-University of London). Il poursuit actuellement ses recherches post-doctorales avec le soutien du Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS). Il a obtenu son diplôme de Master au CCC en 2005.
Samia Henni
Samia Henni est architecte et autrice anticoloniale. Ses recherches et ses écrits portent sur l’intersection entre les politiques coloniales, les opérations militaires, et le champ étendu de l’architecture et de l’aménagement du territoire. Elle enseigne la pratique de la recherche au Programme CCC depuis 2016. Elle enseigne également à la Chair du Prof. Dr. Philip Ursprung, ETH Zurich. Elle est docteure en histoire et théorie de l’art et de l’architecture. Sa thèse a enquêté sur les transformations du territoire et les actions psychologiques de contre-insurrection française en Algérie durant la Révolution algérienne (1954-1962). Ses projets de recherche actuels comprennent: Paris et le désert algérien, qui examine la transformation et l’exploitation du Sahara algérien et le déplacement forcé des populations nomades après la deuxième guerre mondiale; Discreet Violence, Architecture and the French War in Algeria, une exposition itinérante qui explore les documents visuels de propagande militaire française produits dans les années cinquante et soixante; et Algerian Pavilion, des formes nomades et mutantes qui exposent le colonialisme et les guerres, qui a été fondé à la suite de l’approbation, suivie par un refus d’une institution gouvernementale algérienne d’exposer certains épisodes historiques coloniaux.