Le sondage TICKS
Ci-dessous se trouve une synthèse des résultats du sondage en ligne. Les données complètes et anonymes peuvent être téléchargées ici (les noms, adresses et commentaires ont été enlevés).
Dans le cadre du projet Towards IIIF-Compliance Knowledge in Switzerland (TICKS), un sondage en ligne a été effectué pour permettre de dresser un état de l'art (non-exhaustif) sur l'utilisation et l'intérêt du International Image Interoperability Framework (IIIF) en Suisse. Il a été réalisé en trois langues (français, allemand et anglais) du 13 mars au 12 avril 2018 et sa structure était largement inspirée par une enquête similaire réalisée par Europeana en 2017.
L'appel à participation a été diffusé sur la liste de diffusion Swiss-lib et sur le forum de discussion IIIF-Discuss. Des emails personnels ont également été envoyéss à certaines institutions. Au final, 52 personnes de 45 institutions différentes y ont répondu : 26 personnes ont répondu en français, 25 en allemand et 1 en anglais.
Structure
Le sondage contenait une partie commune de début et de fin ainsi que deux embranchements prolongeant le temps de réponse pour les personnes/institutions ayant déjà entendu parler de IIIF (première condition) et pour celles qui avaient déjé implémenté (ou étaient en train d'implémenter) les interfaces de programmation applicative (APIs) de IIIF (deuxième condition).
Section 1 - Informations de base (52 répondants)
Les 52 personnes représentaient 45 institutions différentes. En majorité, ces personnes travaillent dans des bibliothèques (26), des services d'archives (10), des centres de recherche académique (5) ou encore dans un centre de documentation (3).
Dans ces institutions, les types de ressources numériques publiés en ligne sont dans l'ordre :
- des textes (42) ;
- des images (19) ;
- de l'audio (17) ;
- de la vidéo (5) ;
- ainsi que des données en 3D (1).
Près de la moitié des répondants n'utilisent pas d'interfaces de programmation applicative (APIs) pour disséminer leurs images sur le Web (25 sur 52), un quart en utilisent (13) et près de 27% des répondants ne savent pas si leur institution déploie des APIs (14).
29 personnes ont déjà entendu parler de IIIF (56%) et 23 n'ont n'en jamais entendu parler (44%).
Section 2 - Implémentation de IIIF (29 répondants)
Un tiers des 29 répondants, autrement dit 10 personnes, prenant part à ce premier embranchement ont déjà ou sont en train d'implémenter une solution conforme à IIIF au sein de leur institution. A l'exception d'un service d'archives, Il s'agit en général de grandes bibliothèques universitaires ou de centres de recherche.
Section 3 - Engagement envers IIIF (10 répondants)
Sur les 10 participants qui ont répondu « oui » à la question précédente, la plupart des institutions dans lesquelles ces personnes travaillent testent de manière locale (6) un serveur ou une visionneuse (« viewer ») IIIF.
Seule une minorité des répondants utilise les canaux de communication ou s'implique au sein d'un groupe communautaire ou technique de la communauté IIIF. Le groupe où il y a le plus d'intérêt en Suisse est celui des manuscrits, qui est le premier à avoir été formé en décembre 2015.
- IIIF Manuscripts Community Group (4)
- IIIF-Discuss Google Group (3)
- IIIF Slack (2)
- IIIF Newspapers Community Group (1)
- IIIF Software Developers Community Group (1)
Section 4 - Atelier pratique IIIF en Suisse (52 répondants)
Pour cette dernière partie, tous les répondants ont répondu à une question sur une éventuelle participation à un atelier pratique IIIF en Suisse. Un tiers des répondants (17 sur 52) est intéressé, 10 non et presque la moitié (25) a répondu « peut-être ».Quelques enseignements tirés du sondage
Il y a une sorte de « Röstigraben » autour de IIIF. La Suisse romande et la Suisse italienne semblent moins bien connaître IIIF que la Suisse alémanique. Toutefois, il y a eu beaucoup plus de réponses de la part des Romands, ce qui pourrait constituer un biais.
Les institutions qui mettent en oeuvre des solutions conformes à IIIF en Suisse collaborent peu ou prou avec la communauté. Bien souvent, les organisations culturelles et académiques suisses ne demandent pas d'aide et ne partagent que rarement leurs retours d'expérience. Par exemple, elles ne communiquent pas à la communauté IIIF si ou quand leurs ressources deviennent conformes à leurs standards, prétéritant ainsi une véritable interopérabilité.
Les résultats principaux de cette enquête ont été présentés lors de la conférence 2018 de IIIF à la Bibliothèque du Congrès à Washington D.C. le 24 mai sous le titre suivant : « The uptake of IIIF in Switzerland and the current state of TICKS : building a IIIF-alignment outreach programme ».